Même si la maison, par sa richesse et sa substance, est en soi révélatrice du patrimoine architectural du début du 20e siècle, c’est bien l’oeuvre de Charles-Edouard Jeanneret qui justifie avant tout l’intérêt porté à cette maison.

Il ne s’agissait donc pas uniquement de réhabiliter une maison avec tous les aspects que cela comporte, mais de restaurer également, ou en priorité, la première maison de Charles-Edouard Jeanneret, pour faire apparaître et apprécier les caractéristiques particulières que lui a insufflées le futur Le Corbusier, architecte de renommée internationale.

Il s’agissait également de prendre position sur les modifications matérielles que cette maison a vécues au-delà de la période Jeanneret.

Les travaux entrepris ont permis de révéler la première oeuvre de jeunesse du futur Le Corbusier. Les différentes méthodes utilisées ont été au service d’une restitution des espaces, d’une remise en valeur des hiérarchies d’organisation et du respect de la substance d’origine.

Ces travaux mettent également à jour l’évolution de cette oeuvre durant sa période d’origine, ainsi que son insertion dans notre monde présent.

Les mesures prises permettent une utilisation polyvalente, différenciée et adaptée notamment aux exigences de communication moderne.

Cette oeuvre restaurée est en soi un musée, habitée ponctuellement et partiellement par un mobilier proche des créations de Charles-Edouard Jeanneret ou étant signé par lui-même (le sofa et la banquette reconstituée de l’anti-chambre).

Avec le jardin et la chambre d’été, cette première oeuvre représente un échantillon d’oeuvre totale du futur architecte international.